Pourquoi Dieu ?

Publié le par Chaffards

 

"Orthodoxie" en Mars sur FC (8h 8h30) : le triomphe de la croix.

Tous le monde est bien conscient que l'aveu d'échec le plus fondamental de Dieu, c'est le miracle (Cf. "Ordet" de Dreyer, qui, contairement à ce que l'on pourrait croire, finit plutôt mal).

Le miracle est la preuve scientifique de Dieu. Mais qu'est-ce que Dieu pourrait avoir à faire d'une preuve scientifique ? Je veux dire : qu'est-ce qu'un humain pourrait avoir à faire d'un être omnicient, omnipotent ? Il a déjà tant de puissants au-dessus de lui, en quoi la présence d'un encore plus puissant serait une révolution, même s'il est bon. Tout le monde veut le bien. Tout le monde s'intéresse au problème du peuple, au problèmes de l'opprimé, du malheureux, de la victime, en quoi ce puissant-là se démarquerait-il des autres ?

Dans l'émission d'hier, (je n'ai entendu que 5 ou 6 minutes, mais je pense qu'il faudrait l'écouter en entier), l'invité Bertrand Vergely, maître de conférences à l'Institut de théologie orthodoxe (Théologie morale) évoque le commentaire du soldat romain au pied de la croix.

Celui-ci crie à Jésus : "Si tu es Dieu, sauve-toi toi-même et descends de la croix !". J'avais un vague souvenir de cette réflexion. Puis, une fois Jésus mort, le soldat romain dit : "C'était vraiment le Fils de Dieu". ça je ne l'ai jamais entendu. BV commente ainsi : "Qu'est-ce qu'a compris le soldat romain ? Il a compris qu'un Dieu qui meurt sur la croix, cela ne s'invente pas. L'humanité ne s'est jamais inventé des dieux qui meurent. Elle s'est toujours inventé des vainqueurs. Si on est dans ce mystère de la mort, il y a quelque chose que l'homme n'a pas pu inventer, donc c'était bien Dieu qui était là. Et là nous avons à faire avec quelque chose d'inouïe, c'est-à-dire que jamais on n'a pensé comme ça. Jamais on a vécu Dieu comme ça."

Jésus, Dieu, ne nous parlent pas de leur pouvoir. Ils ont autre chose à nous dire. C'est une autre direction qu'il veulent donner à notre regard. Pas un pouvoir supplémentaire au-dessus, mais autre chose, ailleurs, ou, peut-être, justement, juste là, au bout de notre nez.

 

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