Pourquoi continuer à manger ce que l'on aime ?

Publié le par Chaffards

Nous nous rappelons la façon dont Gilles Deleuze interprète l'éternel retour nietzschéen dans son abécédaire : "Penser sa vie en termes d'éternel retour, c'est faire chaque chose comme si on allait la faire une infinité de fois. Je fais ça et je serais prêt à le refaire à jamais. Inversement, on ne peut rien faire "en passant", "une fois et après on oublie"." (repris de mémoire)

Moi je voudrais considérer la question inverse :

Pourquoi refaire quelque chose ?

C'était bien ! c'était génial ! Mais pourquoi vouloir le refaire ? Le revivre ?

Une fois dans ma vie j'ai fais ça, j'ai vécu ce truc extraordinaire. ça y est, cela fait partie de moi, de mon histoire. Alors pourquoi à nouveau ?

J'adore la tropézienne, j'en ai mangé. Pourquoi encore en manger ?

Ce n'est pas l'addiction au nouveau que je veux défendre ici. Je veux seulement remettre en question l'addiction à la répétition, c'est-à-dire, peut-être, au plaisir.

Y a-t-il une voie entre la mythification de la nouveauté pour elle-même et le réflexe de la répétition du connu aimé ?

 

Peut-être pourrait-on redéfinir l'expérimentation : 

On ne va pas vers le nouveau pas recherche de plaisir, mais par désir (peut-être désir de combattre une certaine forme d'ignorance)

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